logo T

LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

C'est dans la série R aux Archives départementales de la Gironde, que nous avons fait la connaissance des réfugiés de la Grande Guerre présents dans notre département entre 1914 et 1921.

Lors de la première guerre mondiale, les habitants des régions envahies par l’ennemi ont été contraints à se déplacer. Ils pouvaient être des civils fuyant les combats ou contraints au déplacement par les autorités militaires. Une grande partie des Belges se sont dirigés vers les Pays-Bas et l’Angleterre. Tout comme les résidants des départements du Nord et de l’Est de notre pays, d’autres sont venus dans les régions non occupées de France.

Pendant toute la durée de la guerre, l’armée allemande occupait la Belgique, le Luxembourg et 10 départements du Nord et de l’Est de la France. Des problèmes de ravitaillement se sont vite posés dans cette région où vivaient plus de 2 millions de personnes et les autorités allemandes ont, dès mars 1915, procédé à des rapatriements vers la Savoie. Un long voyage en train par la Belgique, l’Allemagne et la Suisse les amène à Annemasse jusqu’en 1917, puis à Evian.

refugies guerre1418 01 v

A la fin de la guerre, 2 millions de réfugiés sont toujours déplacés.

Pour tous les Etats, ces “populations flottantes” sont inquiétantes. Des opérations de surveillance sont très vite mises en place et cela commence par le recensement précis par les maires.

Au-delà de ce recencement, et même si de nombreuses associations venaient en aide aux réfugiés, l’Etat ne pouvait rester inactif face à ces détresses, et dès la fin de 1914 le versement d’une aide aux réfugiés a été décidée. Cette allocation est fixée au même taux que celui des allocations versées aux femmes de mobilisés : 1,25 franc par jour pour les adultes et 50 centimes pour les enfants.

A partir de ces registres, nous avons fait plusieurs relevés. Ils peuvent concerner des réfugiés venus travailler dans notre région, des réfugiés désirant rentrer dans leur commune d’origine après la guerre mais qui ne le peuvent en raison de l’état de destruction de leur commune, des réfugiés qui - au contraire - souhaitent rester dans leur commune d’accueil, ou encore des réfugiés qui y sont décédés et d'autres encore... Vous les trouverez au fur et à mesure de nos dépôts de  relevés sur ce site, qu'il ne vous reste plus qu'à consulter régulièrement !