Plus de 600 documentsPar Monique LAMBERT Un trésor : les noms et adresses de tout ce qui relevait des administrations, du clergé, de l’armée, du commerce… en bref, de tout ce qui pouvait intéresser les habitants ou les personnes de passage. Explorez tous ces documents téléchargeables, à loisir. Pour y avoir accès : https://selene.bordeaux.fr Sur la page qui s'affiche, demander : Almanach ou Calendrier ou Annuaire en précisant une année. S'affichent alors tous les ouvrages publiés cette année-là et parfois quelques autres, quelques intrus. Un érudit, bibliophile, Ernest Labadie a publié en 1917 « Les almanachs bordelais du XVI° au XIX° siècle. » (Consultable sur Gallica). Un même projet sous-tend ces parutions : Qui fait quoi ? Où ? Quelle que soit la forme (Almanachs, Calendriers ou Annuaires) l'esprit du contenu s'adapte aux nouveautés ou aux vicissitudes de l'époque. Les rubriques se diversifient. Et toujours beaucoup de noms, des adresses, des tableaux, des chiffres… Une table des matières permet de repérer le sujet recherché. |
Trouver la table des matières. Elle se trouve le plus souvent en fin de volume. Ne pas s’inquiéter de trouver une liste de communes en fin de document. Remonter les pages jusqu’à "Table des matières". |
Un aperçu des rubriques développées dans la plupart de ces ouvrages : l’administration, l’armée, la justice, la religion, la médecine, les arts et lettres, les œuvres de bienfaisance, des listes de commerçants et notables de la ville, le nom des rues et places ; avec parfois mention du nom des habitants de ces rues. (Ce qui peut permettre de combler un manque laissé par des recensements incomplets).
Bordeaux a été un port. Il est donc fait mention de navires, de capitaine (pas de leur âge), de marchandises, de droits de douane etc.
De-ci de-là, on peut découvrir d’autres rubriques : histoire de France, histoire de la ville ou généalogie des familles régnantes étrangères. Quelques sujets inattendus ou insolites...
Voici quelques exemples de ce que l'on peut découvrir en tournant les page.
Adresses 1885 |
Annuaire 1885 |
Métiers annuaire 1885 |
Rues annuaire 1885 |
Notaires annuaire 1885 |
Les almanachs
L'"Almanach historique de la province de Guienne pour l'année commune 1778” - 309 pages. De la géographie, de l'histoire. Des noms, beaucoup de noms. Des conseils pratiques : les monnaies et mesures, etc.
L’ "Almanach de commerce, d'arts et métiers pour la ville de Bordeaux précédé de l'état actuel des Cours de justice, police et finances pour l'année 1792" (146 pages et un supplément) énumère les listes de négociants et d'autres professions, les noms des navires (500 environ). Sans oublier des informations utiles : la table des mesures selon les pays. Il n'est pas fait mention du clergé. Le calendrier présenté n'est pas le calendrier révolutionnaire.
Le dernier almanach consultable : L’ "Almanach de la Petite Gironde" 1903. On y découvre beaucoup de portraits dessinés. Une rareté : le portrait d’une romancière à succès décédée brutalement peu de temps auparavant.
Dans la rubrique " Calendriers ", on peut citer :
"Calendrier du commerce", "Calendrier grégorien", "Calendrier ecclésiastique", "Calendrier des dévotions, processions et bénédictions", "Calendrier bordelais", " Calendrier administratif, judiciaire et de commerce du département de la Gironde", "Calendrier de la Cour Royale de Bordeaux", "Calendrier israélite".
La composition des calendriers qui n’ont pas une connotation religieuse ne diffère guère de celle des almanachs.
En 1906, les 134 pages du "Calendrier du diocèse de Bordeaux" donnent toutes les informations utiles sur le clergé et la vie du diocèse. C'est le dernier calendrier consultable sur le site.
On peut constater que les Almanachs et Calendriers s'enrichissent au fil des ans jusqu'en 1852. Après cette date, on peut constater une baisse d’informations sur ce qui faisait leur marque de fabrique, mais ils se diversifient. Certains n'hésitent pas à publier quelques œuvres littéraires, ou diffuser des conseils susceptibles d’intéresser les contemporains.
Apparaissent les annuaires : le premier en 1852
Une date qui correspond au début du Second Empire, un changement de régime politique.
Son titre : " Annuaire général du commerce et de l'industrie de la ville de Bordeaux et du département de la Gironde ou Almanach des 25 000 adresses - Première année 1852 " : 504 pages.
En fin de volume, quelques pages publicitaires précèdent… un plan de Bordeaux sous les romains !
C'est le premier volume d'une longue série.
Ce serait dommage de ne voir dans les annuaires qu’une succession de noms et d’adresses. On peut y dénicher des explications très détaillées pour l’approche de certains usages.
Ainsi l’annuaire de l’année 1890 propose le choix qui s’offre au voyageur qui veut se déplacer « hors barrière » : une voiture à deux chevaux fermée ou une calèche découverte ou une voiture à un cheval (p.224/1546). Au fil des ans, on découvre l’évolution des différentes techniques et des usages qui en découlent.
Dans l’annuaire de 1905, plusieurs pages détaillent ce qui relève des services des postes, du télégraphe et du téléphone (p 102 et suivantes).
Un plus : dès 1920, apparaissent les listes des abonnés au téléphone par liste alphabétique et par numéro.
La « réclame » figurée apparaît dans les années 1875.
A partir de 1896, les annuaires s’enrichissent d’informations relevant des départements voisins (16-17-24-40-64-65). En fin de volume, une table permet de repérer les communes de ces départements.
Le dernier annuaire accessible en ligne : « Annuaire de la Gironde contenant plus de 200 000 adresses : 1939 " : (2108 pages). Celui de 1927 rassemble plus de 250 000 adresses.
On peut relever quelques parutions éphémères
"Les étrennes des bordelais " (1891 -1895), « L'annuaire garonnais » (1901), « l'Almanach du nouvelliste » (1902), Le « Guide du cultivateur » (1823), « Le Véritable almanach des Dieux » (1729 – 1751 – 1761 – 1865), « Almanach des muses de Bordeaux, Etrennes aux dames » (1806 - 1807 – 1808 – 1809), etc.
L’" Annuaire du Tout Bordeaux " (1892, 1893, 1894,1895, 1897) nous avise des cercles fréquentés par les messieurs du « beau monde ». On peut consulter la liste des notabilités de la région, hommes ou femmes avec leurs titres et leur domicile. Les dames mentionnent leur jour de réception. A cet effet, quelques pages leur sont réservées en fin d'annuaire.
En 1874, l’ "Almanach du suffrage universel" ne cache pas ses opinions royalistes.
On peut se satisfaire de savoir Qui fait quoi ? Où ? Mais pourquoi ne pas chercher à en savoir un peu plus ?
MORCEAUX CHOISIS
1791 Projet : aller à Paris
Consulter : L’ « Almanach historique de la province de la Guienne pour l’année 1791 ». Il fait savoir que le départ se fait de la Bastide. Voyage dans des berlines de six places. Arrivée à Paris 6 jours plus tard… p 84/124
Nous sommes en 1803 : Rendez-vous au Grand Théâtre avec les acteurs et actrices. Les voici esquissés en quelques lignes dans l’ « Almanach des spectacles de Bordeaux pour l’an XII » (1803-1804). Comme si vous y étiez.
1793 : Faire du pain L’« Almanach des bonnes ménagères des villes et des campagnes, pour l’année 1793» vous donnera tous conseils utiles pour la confection du pain. Une nouveauté : le pain de patates (p 19/28). On peut aussi lire la préface adressée aux « bonnes ménagères ».
Les Bains
Au fil des pages on peut dénicher dans l’« Almanach général et commercial de la Gironde, de la Préfecture et de la cour royale pour l’année 1827" une annonce (p 106/164).
On en saura plus en consultant l’ « Almanach général et commercial de la Gironde de la Préfecture et de la cour royale pour l’année 1835 » : (extrait des pages 182 et 183/ 271).
En 1835, des bains de mer sont proposés à La Teste (p 183/271) ; on n’avait pas attendu le chemin de fer de Bordeaux à La Teste qui ne sera mis en service qu’en 1841.
Le domestique (indispensable ?) n’est pas oublié.
En 1842, une visite à l’Entrepôt réel
(Entrepôt Lainé actuellement CAPC rue Ferrère).
En fonction depuis 1824, il stocke avant leur expédition à travers l’Europe des marchandises sous douane en provenance des plantations coloniales.
Un coup d’œil à ces marchandises venues d’ailleurs.
Tout ceci doit être compté, évalué. Des unités de mesure pour le moins diverses : la balle et le ballot, la futaille, la caisse, le boucaut, le tierçon, le carreau, la potiche le rouleau, le sureau, sans oublier le canastre et le baril.
Dans la marine, on compte alors en « tonneau ». C’est une unité de volume pour chiffrer les capacités intérieures d’un navire.
A l’Entrepôt, on manipule. Un travail qui est évalué.
Source : Almanach commercial et administratif du département de la Gironde contenant 20 000 adresses - année 1842
En 1852 sur le port : ce qu’il faut savoir pour arrimer les marchandises.
Source : Annuaire général du commerce et de l'industrie de la ville de Bordeaux et du département de la Gironde ou Almanach des 25 000 adresses... Première année. 1852 (p272/532)
Et la réponse à la question suivante : comment calculer l’encombrement des marchandises à bord des navires ?
Source : Annuaire général du commerce et de l'industrie de la ville de Bordeaux et du département de la Gironde ou Almanach des 25 000 adresses... 1853 (p 276/582)
Mode : des souliers et bottines bains de mer (pour homme et femme)
Annuaire 1852 (Publicité) |
(10/2023)