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Par Girondine Ils pratiquaient tricycles et bicycles ces bordelais qui ont créé une revue hebdomadaire en 1885. Parcourir « Veloce Sport » ou « Le Veloce-sport & le veloceman », vous fera participer aux joies et aux peines de ces passionnés pour de drôles de machines. |
Sur Gallica, on peut lire les numéros parus de 1885 à 1897. La revue, publiée à Bordeaux, se voulait de diffusion nationale. Elle a changé plusieurs fois de titre. En 1885 : « Veloce Sport », en 1886 : « Le Veloce-Sport et le Veloceman », en 1889 : « Le Veloce-Sport ». En janvier 1896 la revue quittait Bordeaux pour Paris et devenait « Veloce-Sport et Bicyclette ». Dernier numéro : 11 novembre 1897. Ils ne manquaient pas d’humour les rédacteurs. D’une plume souvent alerte ils font connaître les péripéties d’un sport qui n’en était qu’à ses balbutiements. Avec les vélocemen nous pouvons cheminer sur les mauvaises routes de la Gironde en tricycle (article du N° 18 de 1886, p. 329 et suivantes) http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5577403x/f5.image.r=veloce%20sport.langFR ou en bicycle. C’étaient des militants, aussi invitaient-ils à prendre part à la création et à la vie d’autres sociétés en France. Le ton général, souvent alerte, reflète l’enthousiasme communicatif de ces pionniers qui n’hésitaient pas à affirmer leurs opinions et leurs divergences. |
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On peut s’amuser à repérer les « chroniques fantaisistes » d’un certain Marchapié (en particulier dans le N° 47 de 1887). http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5577460z/f8.image.r=veloce sport.langFR
Ou déguster les miettes littéraires.
Sur la collection présentée, on peut porter plusieurs regards : s’intéresser aux sociétaires, aux rédacteurs, aux diverses courses, au développement national de ce sport, à la place des « dames », etc.
Il est proposé ci-dessous, un angle un peu particulier.
L’armée et le vélocipède. |
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Les principaux documents : |
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N° 27, 19 août 1886, p. 510 : essais pratiques de vélocipédie militaire. |
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N° 32, 26 septembre 1886, p. 614, les manœuvres à partir de Targon ont été un succès. |
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« A l’encontre de certains de nos honorables correspondants [les vélocemen], nous pensons que, sans mépriser en quoi que ce soit le bicycle, auquel nous reconnaissons de réelles qualités, l’appareil le plus pratique dans l’emploi ordinaire est le tricycle. Tous le monde est tricyclique, bien peu arrivent à être bicyclistes » note l’auteur de l’article. |
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On y lira les avantages comparés du bicycle et du cheval : le cheval est moins cher à l’achat. « Il mange de l’avoine, c’est vrai, mais au moins il marche tout seul et on n’a ordinairement pas besoin de le pousser ». Plus loin, le vice-président de l’Union vélocipédique de France plaide en faveur du bicycle. N° 49, 20 janvier 1887, p. 958 : un autre article de la « France militaire » envisage des essais comparatifs du tricycle, du bicycle et de la bicyclette, « montés par des jeunes gens habiles et aptes aux exercices du corps ». Plus tard, dans le numéro 52, 10 février 1887, p. 1022, il apparaît que « la vélocipédie est un fait acquis». |
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Sources
Gallica : veloce sport.
Qui étaient les rédacteurs ? La plupart signaient leur article sous un pseudo. Cependant la première page du n° 47 de l’année 1886 dévoile l’identité des auteurs avec quelques commentaires.
01/2013