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Etats généraux et Assemblée constituante (1789 – 1791)

Le 5 mai 1789, le roi Louis XVI et Necker ouvrent solennellement les états généraux. Louis XVI n'a plus d'argent en caisse et a besoin de l'accord des représentants des trois ordres (clergé, noblesse et tiers état) pour lever de nouveaux impôts et réformer ceux existants).

Le 17 juin 1789, les députés s'autoproclament Assemblée Nationale puis font serment de ne pas se séparer tant qu'ils n'auront pas donné une constitution à la France.

Ils souhaitent ainsi mettre un terme à l'autoritarisme royal et établir une monarchie parlementaire.

            Nous voilà au seuil d'une aire nouvelle.

            À Paris, des rumeurs font craindre une intervention des troupes contre la capitale. Le 14 juillet 1789, des émeutiers prennent d'assaut la Bastille, symbole de l'arbitraire royal aux yeux des Parisiens.

            Face aux troubles qui s'étendent, le roi reste passif. Son frère, le comte d'Artois, futur Charles X, prend quant à lui la mesure de l'événement et quitte la France sans attendre. Il est suivi dans l'émigration par d'autres nobles.

            Le 26 août 1789 est votée la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Cette Déclaration de 17 articles commençant par cette phrase mémorable et impensable sous l'Ancien Régime : « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits... ».

Les journaux se multiplient ainsi que les clubs où débattent avec passion les sans-culottes (on appelle ainsi les gens des quartiers populaires, révolutionnaires intransigeants qui portent un pantalon et non une culotte de soie comme les bourgeois et les aristocrates). Le plus célèbre est le club des Jacobins, dont Robespierre devient président le 31 mars 1790.

            Dès les premières années de la Révolution, de nombreux Français quittent clandestinement la France pour les pays d’Europe et d’Amérique, abandonnant leurs biens. Ce sont essentiellement des aristocratiques et des contre-révolutionnaires. Cette émigration volontaire, s’organise autour du Comte d’Artois, avec la ferme intention de rétablir la Monarchie par les armes.

            Le 24 avril 1790, la suppression du parlement de Bordeaux est prononcée par décret, André Bernard perd ses fonctions de lieutenant de maire.
Monarchie constitutionnelle et chute de la royauté (1791 – 1792)

            Le 21 juin 1791, Louis XVI tente avec sa famille de rejoindre des troupes fidèles afin de rétablir son autorité. Mais il est arrêté à Varennes et ramené à Paris. Dès lors, la ferveur monarchiste des Français commence à s'effriter et nombreux sont ceux à l'accuser de trahison.

            Dès l’été 1791, des listes locales de personnes absentes de leur domicile sont dressées, conformément aux dispositions de la loi du 1er juillet 1791. Il s’agit des "Listes des absents " destinées à recenser les propriétaires fonciers absents en vue de confisquer leur patrimoine comme indemnités dues à la Nation.

C'est à partir de cette liste que commenceront les ennuis d'André Bernard.

            Homme politique, André Bernard, s'il est apprécié du roi, de ses pairs et de la population bordelaise, l'unanimité n'est pas possible et une personne mal intentionnée, profite qu'il possède une "petite terre" à Cenon quartier Bastide sur la rive droite de la Garonne, où il ne met jamais les pieds, pour l'inscrire sur la liste des émigrés.

            Le bien est mis sous séquestre et loué au profit de la nation.

            Je ne sais quand et comment André Bernard eut connaissance de son inscription sur la liste des émigrés et de la séquestration de ce bien, mais il envoya une "pétition" au directoire du district de Bordeaux pour obtenir sa radiation de la liste et la main levée sur ce bien.

            Le 17 juillet 1791, sur le Champ de Mars, à Paris, les gardes de La Fayette fusillent des républicains qui demandaient la déposition du roi.

            Le 1er octobre 1791, la première Constitution française entre en application. Elle inaugure une monarchie constitutionnelle, le pouvoir législatif est confié à une Assemblée du même nom.

            Au club des Jacobins s'ouvre un débat sur l'opportunité d'une guerre contre les " despotes " européens. Il va déboucher sur une lutte à mort entre deux clans politiques :

                        - les Girondins (ainsi nommés parce que leur chef de file et plusieurs d'entre eux viennent du département de la Gironde) : ils veulent sauvegarder les institutions décentralisées mises en place en 1789 ; ils aspirent d'autre part à une guerre qui obligerait le roi à choisir définitivement le camp de la Révolution.

                        - les Montagnards: ils sont menés par Robespierre, Danton, Saint-Just, Marat... Ils veulent un pouvoir fort et centralisé pour consolider les acquis de la Révolution et à aucun cas d'une guerre. Ils s'appuient sur les sans-culottes parisiens, toujours prêts à déclencher une émeute.

            Le 23 mars 1792, Louis XVI appelle les Girondins au gouvernement. Comme le roi, mais pour des raisons opposées, ceux-ci aspirent à la guerre contre l'Autriche. Ils souhaitent exporter les idées révolutionnaires à travers l'Europe ; quant au roi, il souhaite secrètement la défaite des armées françaises afin de rétablir son pouvoir absolu avec l'appui des armées étrangères.

            L’Assemblée nationale considérant les émigrés comme des traîtres à la Patrie, vote la loi du 8 avril 1792 sur la confiscation des biens de ceux qui étaient absents du territoire depuis le 1er juillet 1789, biens dont la vente est décidée en septembre de la même année. Une première liste officielle est alors dressée.

            L'hostilité envers Louis XVI grandit chez les Parisiens. Le 10 août 1792, la foule envahit les Tuileries et en massacre ses défenseurs. Le roi et sa famille sont alors enfermés dans la prison du Temple. C'est la fin d'une monarchie millénaire !

            Le 2 septembre, plus d'un millier de prisonniers soupçonnés d'être monarchistes sont massacrés par les sans-culottes à l'instigation de Marat.

Convention nationale (1792 – 1795)

            Après la victoire de Valmy (20 septembre 1792) l'assemblée de la Convention se réunit pour la première fois. Le lendemain, les députés proclament l'abolition de la monarchie et le 22 septembre 1792, ils décident sur une proposition de Georges Danton, que désormais, les actes publics seront datés de « l'An I de la République ».

            Les Girondins, adeptes d'un pouvoir décentralisé, auraient souhaité arrêter le cours de la Révolution.

            Les députés mettent le roi en accusation. Son procès réveille l'opposition entre les deux clans politiques (les Girondins et les Montagnards.)

            Les Montagnards obtiennent la condamnation à mort du roi. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné en place publique.