Un petit fait divers - l’occasion d’un regard sur ceux dont on parle peu.
Par Girondine.
Paru dans la presse locale
Le Mémorial du 26 juin 1839 |
En savoir un peu plus sur cette affaire de peu d’importance ?
On peut lire, sous la cote 4 M 223 aux AD 33, l’interrogatoire de cette malheureuse femme, transcrit ci-dessous dans son intégralité.
Ecoutons la parole de cette personne. De nos jours, on la situerait « en grande difficulté ». Elle est sans travail et cherche, par de menus larcins, à se procurer quelques sous pour vivre. Son nom évoque le Pays basque. Plus toute jeune, la quarantaine. Elle avait travaillé, comme domestique, chez une madame Malbomet rue des Religieuses (1). Puis pendant 3 ans, c’est chez M. Galos (2) qu’elle avait servi, peut-être à Mérignac (village de l’Allemagne) dans une propriété qui a été vendue et cédée à M Yverns (selon l’article). Marie Hequito, nantie de ses gages, 500 francs, s’était alors retrouvée sans travail et malade. Elle s’était soignée. Après, elle n’avait plus rien. Son logement : sans doute un « mauvais » lit chez une compatriote, « Jeunette, la Bayonnaise » qui tient enseigne de logeur. La nuit, elle s’introduisait dans les propriétés de Caudéran ou des environs. Et elle volait. Des fleurs, des fruits (des cerises), ce qu’elle pouvait trouver et emporter. Et sans doute cherchait-elle à les vendre ensuite. Mais elle avait été repérée. On l’avait vue roder.Après son interrogatoire, elle a été conduite au Fort du Hâ. La suite n’est pas commue. |
Transcription du procès verbal. Aujourd'hui le 25eme jour du mois de juin l'an mil Fait à Caudéran le 25 juin 1839 |
Notes
1. Aujourd’hui, rue Thiac
2. M. Galos – Il s’agit sans doute de Henri Galos,1803-1873 - fils de Jacques Galos, négociant, xécuteur testamentaire de Goya, décédé en 1831.
Henri a été élu député en 1837. A-t-il, à cette époque, vendu sa propriété ?
(02/2014)